Pilotée par le lycée Georges Colomb, cette finale s’inscrit dans une dynamique de collaboration inter-établissements. Les professeurs impliqués viennent de spécialités complémentaires : métiers de l'électricité et de ses environnements connectés (MELEC ), maintenance des systèmes de production connectés (MSPC), construction mécanique. Cette diversité a permis un enrichissement mutuel et un élargissement des compétences au sein des équipes pédagogiques. Fabrice Gainet, directeur délégué à la formation professionnelle et technologique (DDFPT), a souligné l’intérêt de ces échanges : "C’est un projet qui renforce les partenariats, valorise nos plateaux techniques et participe à la montée en compétence des enseignants."
Une expérience collective et une épreuve ancrée dans le réel
Les épreuves pratiques ont porté sur la réalisation d'une installation électrique dans un contexte professionnel réel : la chèvrerie des "Bois Pâtures" à Servance. Les candidats devaient assurer la mise en service d’un portail électrique avec vidéo-surveillance, l’éclairage d’un chemin d’accès, ainsi que l’installation de systèmes de chauffage et de lumière dans le magasin de vente directe de fromages. Cette immersion dans un environnement concret a donné un sens particulier aux épreuves, comme l’expriment Rafaël, élève à Lyon : "Je ne m’attendais pas à visiter la chèvrerie, que ça devienne vrai, réel." ou Mathys, autre finaliste : "Arriver dans le chemin où on a fait toute l’installation, c’est un peu bluffant."
Au-delà de la compétition, les élèves ont souligné la qualité des échanges et la solidarité entre participants. Lucas de l'académie de Nancy-Metz témoigne : "Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de solidarité. Je pensais qu’il y aurait plus de rivalité." Un sentiment partagé par Mathys : "On s’est aidés pendant l’épreuve pratique. Il y avait une vraie entraide."
Des moyens techniques au service des apprentissages
Les épreuves ont pu bénéficier de matériel professionnel fourni par Schneider Electric dans le cadre de son programme de dons aux établissements. Ce soutien a permis aux candidats de travailler dans des conditions proches de celles du milieu professionnel. "Je n’avais jamais travaillé sur du matériel neuf, ça fait vraiment la différence", confie Ethan, élève à Rennes. Ce concours a également impliqué plusieurs lycées de l'académie : les lycées Diderot de Bavilliers, Nelson Mandela et Jouffroy d’Abbans d'Audincourt, dont les enseignants ont participé à la préparation et à l’évaluation.
Une valorisation académique et professionnelle
La finale contribue également au rayonnement des formations professionnelles de l’académie. Elle met en lumière les besoins liés à la transition énergétique et numérique et offre une vitrine valorisante pour la voie professionnelle. Les équipements installés lors du concours resteront sur place, renforçant ainsi l’attractivité du plateau technique local et permettant de proposer des stages plus qualifiés grâce aux partenariats établis.
Le classement final sera dévoilé début juillet lors d’une cérémonie nationale à la Sorbonne, à Paris, dans le cadre de la remise des prix du concours général des métiers. Les lauréats seront distingués par le ministre de l’Éducation nationale ou une personnalité désignée. En parallèle, d’autres disciplines professionnelles seront également mises à l’honneur, à l’image de la fonderie, pour laquelle les trophées ont été conçus et remis par les élèves eux-mêmes.
Mise à jour : juin 2025