À la découverte de l’économie circulaire sur le chantier de l’Arsenal à Besançon

Un lieu, grâce au chantier, devenu support d’apprentissage grandeur nature, où le réemploi des matériaux et l’économie circulaire sont au cœur de la démarche. Accompagnés par des professionnels du bâtiment, les élèves ont pu observer comment un chantier peut s’inscrire dans une logique durable, en opposition au modèle classique de démolition-reconstruction. Ici, les matériaux sont déposés avec soin, stockés, puis réutilisés lorsque cela est possible, montrant de nouvelles approches dans la façon d’aborder un chantier de réhabilitation.

Lucie Guinet, permanente chantier en économie circulaire, a présenté aux élèves les fondements de cette approche : "Dans la société actuelle, on va plutôt avoir une stratégie de production qui est linéaire [...] Le but de l'économie circulaire, c'est justement de casser cette logique linéaire, d'avoir quelque chose en cercle pour retourner du début à la fin en continu tout le temps, pour qu'on puisse consommer moins de ressources et faire avec ce que la Terre peut nous offrir."

Pour les jeunes en formation, ces visites ont été l’occasion de comprendre les impacts concrets des choix constructifs sur l’environnement et de découvrir des métiers en pleine évolution. Arthur, élève passionné par l’architecture, témoigne : "J'ai bien aimé parce que j'ai vu plein de choses, plein de substrats, plein de matériaux et plein de très bonnes explications qui peuvent aussi m'aider dans mon projet, plein de choses qui étaient différentes donc bonnes à apprendre et à conserver pour le futur et pour l’architecture plus tard." D’autres élèves ont également relevé l’intérêt patrimonial de l’approche : "Voir les techniques pour garder ce côté ancien originel, culturellement, c'est intéressant."

Côté professionnels, cette initiative est une manière concrète de transmettre les nouvelles pratiques du secteur. Thomas Kern, architecte, partage : "Sur un projet comme celui-là, on est dans un mode de réhabilitation, et la notion de réemploi me paraît complètement d’actualité. C’est un sujet qui est encore relativement récent dans le métier, et sur ce chantier, on a la chance d’avoir une opération où il y a eu un véritable souci d’investir la démarche en profondeur. […] Il faut montrer aux élèves que le bâtiment, aujourd'hui, s’inscrit dans ces logiques éco-responsables." Christophe Audouze, enseignant accompagnateur, précise : "Ça fait l'objet du programme d'innovation technologique qu'ils ont en STI2D. Ça déclenche des passions pour certains, même s’ils ne vont pas tous poursuivre en architecture."

Merci à tous les professionnels mobilisés sur ce chantier, aux équipes pédagogiques et aux élèves. Ces visites sont de belles occasions de relier les savoirs aux enjeux concrets, de nourrir des projets professionnels, et d’ouvrir les regards sur les transformations en cours.