Grande pauvreté et réussite scolaire

Dans l’académie de Besançon, un collectif "Stratégie pauvreté" assure le déploiement local du plan "grande pauvreté et réussite scolaire".

Définir la pauvreté

Le niveau de vie médian permet de définir le seuil de pauvreté : un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est fixé à 60 % du niveau de vie médian.

La grande pauvreté est plus difficile à quantifier car elle se définit par une pauvreté monétaire sévère (revenu inférieur à 50 % du revenu médian) et un cumul de privations matérielles et sociales (au moins sept privations dans la vie quotidienne sur une liste de treize : repas protéiné, vêture, chauffage, loisirs, etc.).

Selon l’Insee, la pauvreté est moins présente en Bourgogne Franche-Comté que dans les autres régions de France. Avec un taux de pauvreté de 12,8 %, elle est la 4e région la moins pauvre de France.

Dans l’académie de Besançon, les disparités entre les départements montrent une pauvreté relativement plus importante dans le Territoire de Belfort et la Haute-Saône avec des taux de pauvreté respectivement de 14,2 % et de 13,4 % contre 11,9 % pour le Doubs et le Jura (source Insee). La population pauvre est nombreuse dans les grandes agglomérations (Besançon, Montbéliard, Belfort) et très présente dans les zones à faible densité de population (Nord Haute-Saône).

Quels sont les impacts de la pauvreté sur les apprentissages et la scolarité ?

  • À l’entrée en 6e, des niveaux de maîtrise des compétences en français et en mathématiques montrant des niveaux de difficultés plus importants dans les collèges dits défavorisés que dans les autres. Les écarts observés sont cependant moins importants dans l’académie que sur le territoire national.
  • Le taux de réussite au DNB des élèves issus de CSP défavorisés est inférieur de presque huit points au taux de réussite moyen.
  • En termes de parcours, l’accès à la classe de 2de générale et technologique est différencié en fonction de l’origine sociale et on note en 2022 un écart de presque 38 points entre le taux d’accès des élève issus de milieu défavorisé et des élèves issus de milieu très favorisé.

La politique académique au service de l’égalité des chances : une approche systémique

  • En plus des seize réseaux d’éducation prioritaires définis dans le cadre de la politique nationale, l’académie a développé des dispositifs spécifiques pour répondre aux besoins des élèves et réduire les inégalités : quatre territoires éducatifs ruraux et quatre cités éducatives sont implantés dans les territoires réputés fragiles en raison de leur taux de pauvreté important, cumulé soit à l’isolement de certaines zones rurales ou à la forte densité de population en fragilité dans des centres urbains.
  • Soutenir le parcours des élèves : la politique de revitalisation des internats, a croisé celle de la lutte contre de la grande pauvreté et cinq des dix établissements labellisés internats d’excellence sont sur des territoires défavorisés et/ou très isolés.
  • Favoriser l’ambition scolaire : les cordées de la réussite se sont déployées amplement, intégrant les collèges ruraux isolés et les lycées professionnels dont les élèves peuvent bénéficier d’actions de soutien à l’ambition scolaire et à l’ouverture culturelle.
  • Réduire la fracture numérique :  le territoire numérique éducatif mis en place dans le département du Doubs.
  • Développer l’accès aux droits : les bourses scolaires, le fonds social en lien avec les partenaires.

Mise à jour : septembre 2023