L'éducation prioritaire

La politique d’éducation prioritaire a pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par un renforcement de l’action pédagogique et éducative dans les écoles et établissements des territoires qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales.

Ses principales orientations actuelles sont rassemblées dans un référentiel partagé par tous les réseaux d’éducation prioritaire.

Les réseaux d'éducation prioritaire (REP)

Un réseau d’éducation prioritaire regroupe un collège et les écoles du secteur de ce collège qui concentrent une proportion importante d’élèves dont les familles rencontrent des difficultés sociales. L’académie compte seize réseaux d’éducation prioritaire (REP) dont quatre réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+).

Pourcentage effectifs REP

L’examen des résultats des élèves de l’académie qui sont scolarisés dans un réseau d’éducation prioritaire permet de relever les éléments suivants :

  • malgré une des plus fortes concentrations de CSP défavorisées de France en REP+, l’académie affiche des résultats au-dessus de la moyenne nationale en français et en mathématiques,
  • les résultats au diplôme national du brevet, tant en français qu’en mathématiques, sont supérieurs à la moyenne nationale sur l’ensemble des réseaux d’éducation prioritaire.
Effectifs REP REP+

Dédoublement des classes

Le "dédoublement" des classes maternelles de grande section, des classes élémentaires de CP et CE1 s’est mis progressivement en place depuis la rentrée 2017. Dans l’académie, 289 classes scolarisant 3 468 élèves fonctionnent ainsi avec des effectifs limités à douze élèves.

Cette mesure bénéficie d’un accompagnement pédagogique renforcé à destination des professeurs : des outils sont mis à leur disposition et des formations spécifiques sont proposées. Cela les aide à accompagner dans les apprentissages fondamentaux les élèves qui leur sont confiés. Les apports de ce dispositif sont notamment les suivants :

  • l’évaluation positive stimule l’engagement des élèves dans les apprentissages et les progrès sont valorisés plus rapidement. Les interactions sont plus nombreuses et le travail individuel facilité.
  • le travail d’équipe des élèves est valorisé et le climat scolaire amélioré avec une réduction des conflits et une entraide plus forte.
  • l’autonomie et le travail personnel de l’élève sont mis en avant. La capacité des élèves à manipuler est également plus sollicitée.
  • l’accompagnement des familles est renforcé et celles-ci sont plus investies dans le suivi de la scolarité de leurs enfants.

Les contrats locaux d'accompagnement (CLA)

Des contrats locaux d’accompagnement (CLA) sont créés pour introduire plus de progressivité dans l’allocation des moyens. Ils concernent les écoles et établissements qui peuvent être socialement proches de l’éducation prioritaire, ou situés dans des territoires confrontés à des chocs conjoncturels, ou ayant des besoins d’accompagnement particuliers identifiés.

La mise en place des contrats locaux d’accompagnement répond à deux objectifs :

  • mieux tenir compte des contextes locaux et apporter une réponse aux difficultés des territoires ruraux et périphériques,
  • répondre à la problématique des écoles orphelines et de certains lycées professionnels.

La concertation autour des contrats locaux d’accompagnement

Cette création fait suite à des rencontres avec différents acteurs de terrain de l’éducation prioritaire et de nombreux élus. Les formes et modalités précises de l'accompagnement font l’objet d’une concertation dans le cadre du dialogue social régulièrement conduit avec les représentants des personnels, et plus généralement dans le cadre du Grenelle de l’Éducation.

Une dynamique pour renforcer l'éducation prioritaire

L'objectif est de permettre à l’éducation prioritaire de prendre toujours mieux en compte la diversité des territoires et des publics par une approche fine du terrain et avec des moyens gradués.

 

 

Quatre cités éducatives dans l'académie pour renforcer la coordination entre les acteurs de chaque territoire et éviter les ruptures de parcours et de prise en charge.

Mise à jour : mai 2023