Agir pour les enfants : une intervention du défenseur des enfants à Besançon

Le 24 janvier, le service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (SDJES) et les Francas du Doubs ont reçu au lycée Pergaud de Besançon, Éric Delemar, défenseur des enfants pour une journée de travail et de sensibilisation à la cause des enfants.

Après un travail en petit comité avec les responsables des Francas, une conférence et un temps d’échange étaient organisés pour un public plus large : responsables d’accueils collectifs de loisirs, enseignants et autres professionnels de l’Éducation nationale.

Le défenseur des enfants est l’adjoint du défenseur des droits, organisation administrative indépendante prévue dans la constitution, qui veille au respect des droits. Il peut être saisi par un enfant ou un adulte au sujet d’une personne morale ou privée qui ne respecterait pas les droits de l’enfant. Son rôle consiste également à faire des recommandations aux pouvoirs publics. Dans ce cadre, chaque année, il publie un rapport dont le plus récent est consacré à l’accès aux loisirs, au sport et à la culture.

Dans son intervention, le défenseur a rappelé que cet accès est essentiel, car il conditionne l’effectivité d’autres droits fondamentaux, comme le droit au bien-être, le droit de s’exprimer ou le droit à l’égalité. Le défenseur a également brossé une évolution de la place de l’enfant dans la société française, livrant des clés de compréhension aux professionnels présents. Depuis les années 1970, l’enfant est devenu un sujet de droit, dont on a défini l’intérêt supérieur et dont la parole est prise en compte. Mais aujourd’hui, le cadre familial semble plus friable, ce qui nécessite des institutions fortes, celles-ci étant amenées à être "le village qu’il faut pour éduquer un enfant".

Depuis la crise sanitaire, on assiste à une explosion des besoins d’accompagnement psychologiques chez l’enfant. Pour Éric Delemar, il faudrait que tous les professionnels soient formés à la psychologie de l’enfant et qu'ils soient tous soient formés ensemble afin de développer une culture de la coopération, plutôt qu’une culture de l’expertise. Un temps d’échanges avec les participants a suivi cette intervention permettant d’approfondir les nombreux apports de cette soirée.

Mise à jour : février 2024