Consultation sur le numérique éducatif
Le ministère de l’Éducation nationale met en place une concertation nationale sur le numérique : compte-rendu de la consultation organisée le 2 février en Haute-Saône
Le 2 février, deux tables-rondes ont été organisées par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (D.S.D.E.N.), l’école supérieure du professorat et de l’éducation (E.S.P.E.) et Canopé afin d’accompagner la concertation et de favoriser des échanges entre les différents acteurs de la communauté éducative.
L’inspecteur d’académie, directeur académique des services de l’Éducation nationale en Haute-Saône, Éric Fardet, a animé cette concertation. Ce sont plus de 100 personnes dont de nombreux élus qui se sont retrouvées dans les locaux de Canopé pour assister aux réunions, signifiant là, le vif intérêt de chacun à cette problématique.
Thème 1 : les apprentissages et la réussite de tous les élèves
en quoi le numérique peut-il contribuer à l’amélioration des apprentissages et à la réussite des élèves ?
quels sont les besoins en termes de ressources, d’accès et d’équipements permettant d’atteindre ces objectifs ?

Intervenants :
Christophe Reffay, responsable du service universitaire du numérique et de l’innovation pédagogique
Sabine Bouveret, professeure de mathématiques - collège Château Rance de Scey-sur-Saône
Nathalie Bécoulet, inspectrice de l’Éducation nationale (I.E.N.) chargée du numérique/formation et Vesoul I
Claudine Orsaczek, parent d’élève P.E.E.P.
M. Tournier, vice-président de la communauté de communes de Rioz
Jean-Louis Davot (F.O.L.)
Les outils numériques sont une constituante indiscutable de notre société, ils peuvent être une source de motivation pour les élèves. Les élus locaux, en collaboration avec les enseignants réfléchissent à la pertinence des équipements. Ordinateurs, tablettes, smartphones… Aucune opposition n’apparait quant à leur utilisation qui se complète dans la portabilité. Au-delà de l’aspect matériel, le numérique a besoin d’un accompagnement humain qui est le gage de son intégration aux pratiques éducatives. Les enseignants à l’école, les parents à la maison éduquent en appréhendant le numérique comme un outil qu’il faut maîtriser, qu’il faut entretenir. Le monde numérique n’est en rien un monde déshumanisé.
Internet permet d’ouvrir les élèves sur le monde. L’I.E.N. chargée du numérique, Nathalie Bécoulet a rappelé que la réussite des élèves dépendait aussi de l’association de la tête, du cœur et de la main.
Les intervenants ont nourri le débat de nombreux exemples où la pédagogie du numérique favorisait la réussite des élèves. Échanges internationaux, vidéos éditées par le ministère favorisant l’acquisition des savoirs fondamentaux, ateliers mis en place par le périscolaire dans le cadre des nouvelles activités périscolaires (N.A.P.), pratiques de classe inversée, étayage audio ou accompagnement personnalisé pour les élèves plus fragiles, enregistrement et analyse des pratiques des élèves, sécurisation des élèves en difficulté avec l’écrit… En Haute-Saône, c’est aussi l’environnement numérique de travail (E.N.T.) qui constitue pour de nombreuses classes un espace protégé, accessible aux élèves et aux partenaires de la communauté éducative. L’E.N.T. permet le partage des ressources.
L’école doit permettre aux élèves de réussir en développant des compétences qui leur seront nécessaires pour être des citoyens intégrés à la société de d’aujourd’hui. Elle éduque les élèves en favorisant le développement de ces compétences, à travers les outils numériques : publier, partager, collaborer, rechercher, avoir un regard critique sur les sources d’information.
Thème 4 : la réduction des inégalités
Quels sont les conditions et les moyens nécessaires pour que le numérique contribue à la réduction des inégalités ?
Intervenants :
un enseignant-chercheur
un professeur des écoles à l’école Picasso - Vesoul
Corinne Villemin-Bérard, principale du collège Charles Péguy et M. Battaglia- Vauvillers
M. Gete - président du F.C.P.E. 70
Hervé Ferrand, Torop.net
Joel Daval, conseil général de la Haute-Saône
Daniel Callerand, Fablab Avrigney-Virey
Les intervenants ont fait un état des lieux et établi deux types d’inégalités :
les inégalités face à l’acquisition des savoirs, la part des élèves en difficulté dont un nombre trop important quitte le système scolaire sans qualification.
les inégalités face à l’accès aux technologies numériques c’est-à-dire la différence de niveau d’équipement des écoles, des foyers, de niveau de compétence pour utiliser ces équipements à bon escient.
Le monde numérique peut être le révélateur d’inégalités existantes et il est nécessaire de les prendre en compte. Les outils numériques peuvent contribuer à les réduire. Dans le département, de grands travaux d’infrastructures doivent permettre l’accès du plus grand nombre à une connexion haut ou très haut débit grâce au déploiement de la fibre optique.
Les écoles et les établissements sont dotés en matériel de manière inégale, c’est pourquoi l’E.S.P.E. et l’Éducation nationale entendent former les enseignants à une philosophie du numérique, un savoir transposable quel que soit leur environnement de travail futur. Il s’agit également de former à l’utilisation des logiciels libres de droits, au respect des droits d’auteur afin que ces enseignants soient en mesure d’éduquer des citoyens numériques.
Le monde numérique permet de croiser et de reformuler les savoirs. Ce faisant, il les rend plus accessibles à chacun. Les actions des écoles menées en partenariat avec Canopé ou l’E.S.P.E. permettent à tous les élèves d’une classe de vivre un projet numérique (prêt de matériel, ateliers, etwinning permettant des échanges internationaux en anglais). Les technologies numériques permettent une diversification des pratiques d’évaluation, redonnent de la confiance aux élèves en difficulté. Dans la continuité, elles permettent aux professeurs d’établir des groupes de remédiation pour les élèves qui en éprouvent le besoin, de leur proposer des tâches différenciées, ou adaptées aux élèves en situation de handicap. Elles permettent de développer des compétences de communication, d’expression et la créativité de chaque élève.
Travailler ensemble apparaît comme une nécessité pour réduire les inégalités. Dans les établissements, la présence d’un référent numérique constitue un point d’appui pour les équipes pédagogiques. En outre, l’E.N.T. ouvre les portes de l’école aux familles, rend visible et valorise les productions des élèves. Avec l’appui du numérique, les familles demeurent les meilleures partenaires de l’école, en termes d’éducation.
Concertation nationale sur le numérique pour l’éducation
Concertation sur le numérique pour l’éducation - Lons-le -Saunier
Sciences et techniques en tous genres - Édition 2015
En Haute-Saône, la D.S.D.E.N., la déléguée départementale aux droits des femmes et les établissements se sont mobilisés pour la 4e édition de la semaine "Sciences et techniques en tous genres", du 26 au 30 janvier
Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des politiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. L’Éducation nationale et le service des droits des femmes et de l’égalité du ministère de la cohésion sociale et des solidarités agissent en faveur de la diversification des choix d’orientation pour les filles et les garçons.
L’opération a associé différents acteurs de l’éducation, de l’économie. Ses objectifs principaux étaient de permettre aux adolescents de dépasser les stéréotypes de genre sur les métiers, de promouvoir l’orientation des filles vers des études et des carrières scientifiques et techniques.
Le dispositif s’est articulé autour de différentes actions menées localement sur le département.
Des expositions
"La tête de l’emploi" - lycée Louis Aragon - Héricourt
"Mur des préjugés" - collèges de Dampierre et Champlitte
"Femmes dans la société" - lycée Lumière – Luxeuil-les-Bains
Conférences
Conférence sur les métiers du numérique par une ancienne élève du lycée Lumière au lycée Aragon à Héricourt
Conférence du D.R.H. d’Hermès auprès des élèves du lycée Aragon
Conférence de Brigitte Rochelandet, auteur et historienne, sur le droit de vote des femmes en lien avec la mixité et l’égalité professionnelle à la bibliothèque de Vesoul.
Théâtre - Forum
"Oriente express" permettant une réflexion sur les choix d’orientation des filles et des garçons pour les élèves 3e et 2nde (au lycée Luxembourg de Vesoul et au lycée Aragon d’Héricourt)
Visites d’entreprises abordées sous l’angle de la mixité
Waltefaugle à Dampierre : lycée Cournot
Javey à Gy : lycée Cournot
Soprofen à Froideconche : lycée Lumière
Vétoquinol à Lure : lycée Colomb
Hermès au lycée d’Héricourt (D.R.H.)
D.C.M. à Voray-sur-l’Ognon : lycée Les Haberges
Imasonic à Voray-sur-l’Ognon : lycée Belin
P.S.A. à Vesoul : L.P. Luxembourg et lycée Cournot
Actions à destination des collégiens
visite de l’IUT de Vesoul par les collégiens de Scey-sur-Saône et de Jean Macé à Vesoul. Une doctorante du F.E.M.T.O. est venue témoigner.
des ambassadrices du lycée Lumière ont accueilli les collégiens de Vauvillers, de Fougerolles, Saint-Colomban, Mathy et Rostand à Luxeuil.
des actions autour des formations technologiques et industrielles sous l’angle de la mixité ont été menées au lycée Aragon pour le collège Pierre et Marie Curie d’Héricourt en lien avec la Maison des énergies (filières S.T.I.2D. et B.T.S. fluides, énergies et environnements).
Toutes les actions menées, trouvent leur place dans le parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel (P.I.I.O.D.M.E.P.).
En point d’orgue, le 30 janvier une table ronde de clôture, organisée par Christophe Grandgirard, proviseur-adjoint au lycée Lumière de Luxeuil-lès-Bains, a permis aux différents acteurs de faire la synthèse des actions menées et de donner des perspectives à travers les témoignages de professionnelles et d’élèves engagées dans des secteurs et filières encore majoritairement masculins.
En présence d’Éric Fardet, inspecteur d’académie, D.A.S.E.N. du département, d’Isabelle Poyard , inspectrice de l’Éducation nationale chargée de l’information et de l’orientation, de Catherine Pistolet, adjointe à la délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité, François Dupuis, proviseur du lycée a réuni de nombreux intervenants autour de cette table ronde.
Des femmes, occupant des postes à responsabilités dans des secteurs traditionnellement masculins, ont pu témoigner du déroulement de leur carrière (entreprises General Electric, P.S.A., I.N.S.A. Lyon 92), d’autres femmes membres de l’association "Elles bougent" et la principale du collège Charles Peguy sont intervenues pour valoriser les initiatives, soutenues par la chef de travaux du lycée Lumière. À travers ces témoignages, les intervenantes ont certes fait part des difficultés qu’elles ont pu rencontrer, mais aussi de l’amour de leur métier, de l’épanouissement personnel qui résulte des choix d’orientation. Elles ont prouvé que la vie de parent s’accordait avec une vie professionnelle sur des postes à responsabilités.
Les ambassadrices, élèves engagées dans des filières professionnelles encore très majoritairement occupées par des garçons (maçon, carreleur, ébéniste…), dans des filières technologiques (technologie des laboratoires) ont fait part de leur vécu devant un public composé d’élèves du lycée, de représentants du monde de l’éducation, proviseurs et principaux de collèges, de partenaires économiques du lycée Lumière (élus, représentants des branches professionnelles, chef d’entreprise…).
Tous souhaitent actionner les leviers nécessaires pour favoriser la mixité et encourager les initiatives et la représentativité des jeunes filles dans les filières scientifiques, technologiques et professionnelles.
Mobilisation "Je suis Charlie" des lycéens de Lure
Les élèves du lycée Georges Colomb forment une chaîne humaine
En réaction aux attentats meurtriers dans les locaux du journal Charlie Hebdo, des élèves du lycée Georges Colomb ont tenu à afficher leur indignation en formant une chaîne humaine. Ces jeunes citoyens démontrent leur attachement à la liberté d’expression, leur rejet de la violence.
Leur initiative a été relayée sur Twitter et dans la presse nationale sur le site du Nouvel observateur qui a publié un diaporama consacré aux réactions suite aux attentats.
Haut de page
Club "Coup de pouce langage"
Prévention de l’illettrisme : Gérard Chauveau est venu présenter et lancer le "Club coup de pouce langage" C.L.A. à l’école maternelle Théodule Ribot le vendredi 5 décembre 2014 à l’Espace Villon.
Gérard Chauveau est chercheur à l’Institut national de recherches pédagogiques (I.N.R.P.) pendant 25 ans. Ses travaux ont porté :
l’acquisition de la lecture chez l’enfant de 3 à 12 ans, sur les obstacles et les difficultés de certains pour accéder à la lecture
sur les conditions pédagogiques et éducatives pour la réussite scolaire dans les zones d’éducation prioritaire
Auteur de plusieurs publications, notamment aux éditions Retz :
Comment l’enfant devient lecteur
Pour une psychologie, cognitive et culturelle de la lecture (1997)
Comment réussir en Z.E.P. Vers des zones d’excellence pédagogique (2000)
Comprendre l’enfant apprenti lecteur (2001)
Concepteur d’outils :
Méthode de lecture "MIKA" (de la G.S. au C.E.1.)
Les clubs coup de pouce clé, accompagnement périscolaire du C.P.
Il s’intéresse aux facteurs pédagogiques de la réussite scolaire dans les milieux populaires. Gérard Chauveau mène depuis 20 ans des recherches sur ces deux thèmes avec une double préoccupation :
avancer l’état des connaissances scientifiques
proposer des solutions pratiques sur la plan éducatif aux professionnels les plus divers : enseignants, psychologues, rééducateurs et aux parents.
Les clubs Coup de pouce C.L.A. (club de langage)
C’est une structure périscolaire destiné aux "petits parleurs" de grande section de maternelle (5 à 6 ans) : enfants qui parlent peu en classe, non francophones.
Elle leur permet d’avoir des activités langagières organisées en petits groupes chaque soir après l’école.
Elle favorise la maîtrise du langage parlé et l’initiation au langage écrit qui conditionnent l’accès au savoir lire et écrire.
Contenu de l’atelier
4 séances par semaine : 1 heure chaque soir de la semaine de janvier à juin
5 enfants par club, proposés par la maîtresse de grande section contenu de la séance. Elle comprend deux axes principaux :
parler : prendre la parole, raconter, converser, reformuler, expliquer, décrire.
se familiariser avec le langage écrit : parler autour d’un livre, parler à partir d’un récit lu par l’animateur, produire un compte-rendu (ou un récit) écrit court (dictée à l’adulte), ou utiliser une revue et en parler (Pirouette,...)
Une séance est composée de 4 ou 5 séquences de 10 à 15 minutes
goûter parlé (15 mn) : échanges verbaux informels, puis évocation de la journée d’école (les activités de la classe)
le mot du jour (3 mn)
jeux de langage (15 mn) : jeux, comptines, poésie
parler autour de... (10 à 15 mn) à partir d’un support (livre, objet, image...)
restituer un moment d la séance par écrit (10 mn) : formuler oralement puis dicter à l’adulte, écrire à partir d’une image
divers : parler pour faire (un jeu, une recette...) ou parler autour de la revue
la belle histoire (3 mn). C’est une récompense pour les enfants. Les parents peuvent y assister.
Haut de page
Les vœux de l’inspecteur d’académie, D.A.S.E.N. de la Haute Saône
"Les hommes apprennent en enseignant", Sénèque
Éric Fardet, directeur académique des services de l’Éducation nationale de la Haute-Saône, vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2015.

Haut de page