Priorité à l’école primaire
Pour le service public d’éducation, trois mesures sont préconisées pour l’école primaire par le comité interministériel aux ruralités :
prolonger l’opération « Ecoles connectées » et le soutien à l’internet haut-débit des écoles les plus isolées jusqu’au 31 décembre 2015 (mesure 9),
favoriser le regroupement et la mise en réseau des écoles (mesure 10),
accompagner les élus des communes rurales dans leurs projets éducatifs territoriaux (mesure 11).
Pourquoi favoriser le regroupement et la mise en réseau des écoles ?
Le regroupement de classes et des espaces périscolaires sur un même site est guidé par l’intérêt des élèves et la réalité des territoires ruraux.
Quels effets attendre de ces regroupements ?
une amélioration de la prise en charge pédagogique : diminution du nombre de niveaux par classe, plus grande facilité pour la concertation entre les enseignants et le travail en équipe, plus grande émulation tant pour les enseignants que pour les élèves, développement et mutualisation des outils pédagogiques,
une amélioration de la prise en charge éducative dans le cadre de l’accueil des élèves (matin, midi) et des projets éducatifs territoriaux (PEDT) en lien avec le projet d’école,
une amélioration de la gestion de certaines situations qui nécessitent un nombre suffisant d’adultes : situations rencontrées chez les élèves (comportement, santé,…) ou chez les enseignants (gestion des absences,…).
Il s’agit de repenser le réseau des écoles au sein de structures de taille suffisante concentrées sur un territoire, de renforcer l’articulation entre le temps scolaire et le temps périscolaire ainsi que la coopération entre les communes dans une dynamique de "pôles scolaires et éducatifs" et dans une logique de mutualisation des moyens. Un RPI concentré permet en effet d’augmenter le nombre de classes, de constituer des classes homogènes et ainsi de garantir la qualité des apprentissages des élèves. Un RPI concentré permet par ailleurs de sortir les enseignants du risque d’isolement professionnel, de favoriser les innovations pédagogiques et aux directeurs et animateurs de réseaux d’accéder à une décharge d’enseignement et donc d’avoir plus de temps à consacrer au pilotage pédagogique.
Comment favoriser le regroupement et la mise en réseau des écoles ?
Un schéma départemental est arrêté après concertation et signature de conventions locales avec les collectivités concernées. Il prend en compte les éléments de diagnostic du territoire, notamment les évolutions démographiques, les indicateurs sociaux et économiques, les conditions de transport scolaire, y compris hivernales, l’état matériel des locaux scolaires et périscolaires, ainsi que l’articulation avec les collèges afin d’assurer la meilleure continuité du parcours des élèves (cycle 3). Les regroupements sont étudiés sur des territoires n’entraînant pas de temps de transport excessif pour les élèves. Selon les besoins éducatifs et sociaux, il peut tenir compte de l’accueil et de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans dans les prévisions des effectifs lors de la préparation de la rentrée scolaire.